Rendue obligatoire à compter du 1er janvier 2020 en application de la loi NOTRe, la prise de compétence « eau potable » par les intercommunalités, conduira la Communauté d’Agglomération à réorganiser le service pour les usages particuliers et industriels. Une obligation qui ne changera rien pour l’usager.
Déjà gestionnaire de l’assainissement, la Communauté d’Agglomération s’apprête à prendre les rênes de l’eau potable en assurant sa production et sa distribution. Cette évolution des statuts entraînera un certain nombre de changements dans la gestion du service, avec le transfert du personnel et des équipements communaux à l’Agglo, la substitution des élus communautaires aux élus communaux dans les syndicats.
A nouvelle configuration, nouveaux enjeux : si jusqu’alors, la compétence eau était exercée sur les 13 communes du territoire de façon éclatée par 7 services d’eau potables, 3 syndicats de distribution (SIE Cattenom, SEAFF, SIDEET) et 4 communes (Thionville, Yutz, Illange, Basse-Ham) et selon deux modes de gestion (régie et affermage), l’ambition partagée sera de rationaliser le fonctionnement de l’ensemble du réseau en s’appuyant sur la solidarité communautaire pour développer les interconnexions nécessaires et rendre homogène la qualité du service rendu aux usagers.
Il s’agira également de remobiliser des ressources longtemps inexploitables suite à l’arrêt des pompages dans les anciennes mines de fer. Quinze ans après l’ennoyage, la teneur en sulfates du précieux liquide est, en effet, revenue en dessous du seuil de potabilité. La seule condition pour remobiliser cette ressource sera cependant de réduire sa teneur en calcaire, afin de calquer la qualité des eaux de Metzange sur celle produite sur le territoire… le tout, dans un souci d’homogénéité. Ambition qui suppose la construction d’une station de décarbonatation. Ce projet est en cours d’étude. En permettant l’augmentation de la production d’eau, l’exploitation des eaux de Metzange contribuera à assurer progressivement l’autonomie du territoire.