Fontoy, la minière : ces monuments qui nous relient à l’Histoire

Les époques se succèdent, la mémoire subsiste. A chaque coin de rue (ou presque), Fontoy rend hommage à ceux qui ont œuvré dans le labyrinthe souterrain de ses entrailles.

A l’apogée de son activité économique, la commune de Fontoy comptait trois mines : Fontoy, Havange et Karl Lueg. Deux-mille personnes y travaillaient. Aujourd’hui, il ne reste que peu de traces de ce riche passé. Pour qu’il continue toutefois à rayonner dans la mémoire collective, la Ville et l’association Ad Fontes multiplient les occasions d’évoquer cette époque foisonnante.

Dans le quartier du Haut Pont, une draisienne jaune et ses trois berlines posées sur un espace de verdure le long de la route, interpellent le regard. Elle n’a pourtant pas toujours été là. Longtemps stationnée près de l’école maternelle au centre-ville, elle a été déplacée en début d’année, suite à des travaux liés à la construction d’un nouveau périscolaire. Selon Rolland Zeller, président d’Ad Fontes, « la magnifique machine aurait roulé sa bosse dans la mine de Havange », dont l’entrée est identifiable grâce à une plaque commémorative située sur un mur extérieur entre la maison de retraite et le centre socio-culturel de la rue Jean Burger. Commandée par la mairie, l’objet a été inauguré fin 2022, en même temps que se déroulait l’exposition dédiée à la mine, proposée par Ad Fontès.

Autre quartier, autre monument. Une haute statue de mineur en fer propose depuis 2016 sa vision alchimiste du métier de mineur, perçu comme un intermédiaire entre la terre et le forgeron. Cette œuvre a été réalisée par le sculpteur Louis Théobald en hommage aux mineurs décédés à la mine d’Havange, sur leur lieu de travail. Elle est née de l’initiative de l‘association Génération 78 de Fontoy. C’est aux pieds du monument que chaque année en décembre, à la Sainte-Barbe, la ville a pris l’habitude d’organiser une cérémonie en l’honneur des mineurs, en présence des membres de l’association Génération 78, d’anciens mineurs et épouses de mineurs, d’élus.

La fermeture de la mine d’Havange en 1983 a entrainé son ennoyage. Le maire de l’époque, Henri BOGUET, a alors eu l’idée d’utiliser cette eau à 12 degrés constants pour installer sur Fontoy un réseau de chaleur. L’eau d’exhaure est réchauffée à l’aide de pompes à chaleur et alimente ainsi les radiateurs de tous les bâtiments publics fenschois.